Le journal d'un confinement...

Retour

Francis
28-06-2021

journal...


Soudain le ciel s'obscurcit, deux ombres gigantesques, menaçantes fondent l’une vers l’autre.
L'apocalypse, un combat titanesque alors s’engage : cris rauques, froissement d’ailes, des plumes volent de ci de la, chocs bruyants.
C’est une danse macabre qui se déroule, des arabesques sont dessinées, les assauts sont de plus en plus violents.
Le ciel rouge sang pour décor à ce ballet mortel.
Ce sont poursuites sur poursuites suivies de cris d’animal blessé, d’étreintes mortelles.
Puis soudain l’un d’eux blessé chute au sol suivi par l’autre qui en piquée fond sur lui et l’achève.
Une patte posée sur le cadavre, le bec ensanglanté il lance son cri de victoire.
Le ciel peut à peut redevient serein, le silence retombe.
Dans un vol majestueux le vainqueur s'élève vers le ciel.

Francis
21-06-2021

La cour d’école


Elle résonne encore à mon oreille cette cour d’école entourée de hauts murs avec quelques platanes dénudés ressemblant à des squelettes mais qui nous abritaient de leur ombre au printemps.
Il y avait un immense préau sous lequel nous nous y abritions par temps de pluie.
Nous étions tous habillés de culottes courtes, chaussettes hautes sur des chaussures montantes, un gros pull, un manteau ou une veste, une casquette parfois.
Nous jouions aux gendarmes et aux voleurs, aux cow-boys et aux indiens ; avec un sou troué et un bout de papier passé à travers celui-ci nous en faisions un volant que nous essayions de ne pas laisser par terre utilisant nos bras, coudes, mains, genoux et pieds.
C’étaient aussi des courses endiablées mêlées de cris, de rires et parfois de pleurs.
Il y avait aussi des disputes qui se terminaient parfois en pugilat, il m’est arrivé d’y participer, je prenais des coups mais j’en donnais pas mal aussi.
Les filles jouaient à la marelle, la dînette, colin-maillard. Certains garçons aimaient bien les embêter, quand à moi, cela ne m’intéressait pas. Ce n’est que plus tard qu’elles m’ont intéressé.
Soudain au milieu de tout ce brouhaha, un strident coup de sifflet. Aussitôt nous arrêtions de jouer et allions nous mettre en rang, puis le maître en tête nous regagnions notre salle de classe.
La récréation était terminée.

Francis
07-06-2021

La corde


C’était une simple corde que ma mère gardait à porter de main. Nous habitions au 6ème étage dont la fenêtre de la cuisine donnait sur la rue. Chaque jour passaient la laitière, la poissonnière, la boulangère, la marchande des quatre saisons, chacune y allait de sa voix chantante pour avertir les ménagères de son passage. Selon les besoins de ma mère, elle faisait descendre par la fenêtre le pot au lait que la laitière remplissait puis après l’avoir hissé, renvoyait le filet avec l’appoint afin de payer, ou à défaut un billet, la laitière rendait la monnaie.
Je revois encore ma mère penchée à la fenêtre interpellant la marchande, parfois elle me laissait le soin d’accrocher le filet au bout de la corde avec l’argent, le faire descendre puis attendre qu’il soit rempli afin de le remonter.
C’est un souvenir de mon enfance qui reste gravé dans ma mémoire, ce simple geste représentait beaucoup pour moi car je me sentais utile et fier de pouvoir aider ma maman. Il fallait parfois jongler car la corde passait entre les cordes à linges disposées le long de la façade de l’immeuble et notre corde avec le filet s’y accrochait. C’était délicat, une fois j’ai dû descendre voir ma voisine de l’étage inférieur afin de démêler la corde. Il arrivait que ce soit un ballet de cordes qui glissaient le long du mur car nous n’étions pas les seuls à utiliser cette solution;
Tout cela relève du passé, un passé cher à mon cœur, il fait parti de mon enfance heureuse, nous n’avions pas grand chose mais ne manquions de rien.

Francis
31-05-2021

La récréation


Les garçons jouaient aux billes
À la marelle jouaient les filles
Nous allions tous chez le directeur
Goûter un verre de lait et des petits beurres
C’était souvent des courses endiablées
Les filles dansaient toutes échevelées
Parfois des disputes éclataient
Mais vite on se réconciliait
Que de souvenirs joyeux
Nous étions bienheureux
Dans notre jeunesse insouciante
Nous avons vécu notre petite enfance

Aldo
25-05-2021

Acrostiche (suite...)


Belle envolée poétique
Rimes à l'envie
Auteur prolifique
Vers pleins de folie
On t'a reconnu... Francis !!!