Le journal d'un confinement...

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Francis
30-10-2020

Jour 1 du reconfinement


Ne prenons pas cela pour un enterrement
Faisons ce que lors du premier nous avons su faire
Cela va nous être utile et nécessaire
À savoir rire, écrire, rimer, passer de bons moments
Occuper notre cerveau à chaque instant
Cette saloperie essaie à nouveau de nous couler
Mais comme la première fois nous allons la surmonter
Évadons nous, rêvons, lisons, dehors nous promènerons
Réactivons notre équipe de gais lurons
J’attends avec impatience de retrouver notre insouciance
Qui dans ces durs moments nous redonne de l’espérance

Aldo
25-06-2020

Pantoum III


La nuit le ciel est à portée de main
L’univers s’ouvre comme une grenade.
À mi-voix on interroge le destin
Lourd de bontés de leurres de toquades !

L’univers s’ouvre comme une grenade
Des milliers d’étoiles rouges brillent.
Lourd de bontés de leurres de toquades
On part vulgairement en vrille !

Des milliers d’étoiles rouges brillent
On cherche Venus et la Grand ours.
On part vulgairement en vrille
Pris dans le tourbillon de nos courses !

On cherche Venus et la Grand ours
Pour s’initier à de nouveaux chemins.
Pris dans le tourbillon de nos courses
On s’égare entre couchant et matin !

Pour s’initier à de nouveaux chemins
On traverse fleuves et frontières.
On s’égare entre couchant et matin
Nos désirs nous mènent au seuil de la guerre !

On traverse fleuves et frontières
Oubliant la force de la nostalgie.
Nos désirs nous mènent au seuil de la guerre
Soldat repenti combattant de la vie !

Oubliant la force de la nostalgie
On regarde en face nos lendemains.
Soldat repenti combattant de la vie
La nuit le ciel est à portée de main !

Francis
22-06-2020

Poème


C’est l’été et une journée ensoleillée pour la fête des pères
Quelle merveilleuse journée à passer et ne rien faire
Sinon se faire chouchouter, câliner pars ses enfants et petits-enfants
C’est le moment de profiter, prendre du bon temps
Quoi de plus beau que ces doux instants d’amour
Qui réunit sa famille autour de soi pour ce fameux jour
Être père est un don merveilleux qui rend heureux
Voir son enfant grandir autour de soi heureux
Le voir chaque jour grandir, s’épanouir
Et quand il vous appelle Papa pour la première fois, vous fait sourire
Que de fierté lorsque vous sortez promener avec lui
Vous avez l’impression que le soleil pour votre enfant luit
D’être Père j’en suis Fier
Je veux le crier à la Terre entière

Dominique
12-06-2020

Poème


Je prendrai par la main les deux petits-enfants ;
J'aime les bois où sont les chevreuils et les faons,
Où les cerfs tachetés suivent les biches blanches
Et se dressent dans l'ombre effrayés par les branches ;
Car les fauves sont pleins d'une telle vapeur
Que le frais tremblement des feuilles leur fait peur.
Les arbres ont cela de profond qu'ils vous montrent
Que l'éden seul est vrai, que les cœurs s'y rencontrent,
Et que, hors les amours et les nids, tout est vain;
Théocrite souvent dans le hallier divin
Crut entendre marcher doucement la ménade.
C'est là que je ferai ma lente promenade
Avec les deux marmots. J'entendrai tour à tour
Ce que Georges conseille à Jeanne, doux amour,
Et ce que Jeanne enseigne à George. En patriarche
Que mènent les enfants, je réglerai ma marche
Sur le temps que prendront leurs jeux et leurs repas,
Et sur la petitesse aimable de leurs pas.
Ils cueilleront des fleurs, ils mangeront des mûres.
Vaste apaisement des forêts ! Ô murmures !
Avril vient calmer tout, venant tout embaumer.
Je n'ai point d'autre affaire ici-bas que d'aimer.

Dominique
11-06-2020

Poème


À ton mal, cher Francis
Un seul remède ne vois
Puisque le confinement te rend rassis
Et que le déconfinement te laisse pantois.
Entre être et le néant
Si les lendemains ne chantent plus
Mais après la pluie, le beau temps
De l’horizon dégagé des nimbus cumulus
Alors, deviens gaulois
Lui qui ne craignait seulement
Que le ciel lui tombe sur la tête
Ce qui n’arrive jamais assurément
Mais garde ce secret pour toi.
De plus, le gaulois expert en poésie
Inventa un jour la gauloiserie
Suprême onguent pour apaiser
Ames et corps torturés.
Des tourments pour payer l’ardoise
Usons de plaisanteries
Gaillardes, polissonnes et grivoises
Rien que pour amuser la galerie.