Le journal d'un confinement...

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Aldo
26-04-2021

*Étranges endroits !


C'est étrange et pourtant il est des endroits qui
N'ont jamais vu jamais un rayon de lune
Ni un vol de nuages ni l'ombre d'une dune
Des endroits négligés désertés ou maudits

Des pays égarés délaissés par le temps
Ignorés des nomades ainsi que des ermites
En dehors des chemins exempts de tout rite
Des pays hors saisons épargnés par le vent

Des lieux imaginaires qui pourtant se racontent
Ils nourrissent les peurs troublent les sommeils
Renaissent avec la nuit s'évaporent avec le soleil
Des lieux si réels qu'ils font vivre les contes !

Dominique
26-04-2021

Journal...


La Grande-Bretagne traverse bien des deuils
Entre ceux dus à l’épidémie de Covid
Et celui de leur prince consort
À ces malheurs s’ajoute la pénurie
De nains de jardin
Dont les Britanniques seraient très friands,
Bloqués dans un porte-conteneurs
Qui a bouché le canal de Suez.
La France qui égale sa voisine
Dans sa gestion de la pandémie
N’a bien heureusement à déplorer
Ni perte d’altesses royales
Ni pénurie de nains.
Traversez la Manche, amis britanniques
Et venez-vous approvisionner
Nos maisons spécialisées sont bien achalandées
Elles ont pour adresse, à Paris
55, Rue du Faubourg Saint-Honoré
57, Rue de Varennes
Et bien d’autres encore

All You Need is love
All You Need is love
All You Need is love, love
Love is all You Need
Love, love, love
Love, love, love
Love, love, love

Francis
20-04-2021

Tes yeux


Quand je vois ton regard
Je me souviens de ma jeunesse
Tout ce temps que tu passais,
Pendant toutes ces années
À t’occuper de moi.
Ta priorité c’était mon bien-être.
Tu me donnais tant d’amour
Devant le feu de cheminée
De l’affection sans compter.
Quand tu nous faisais chanter
Je me souviens de ces matins
Tu me préparais mon café au lait
Quand j’allais à l’école,
Pour acheter mon pain au chocolat
Tu me donnais cinquante centimes.
Je me souviens des histoires que tu me racontais
De sorcières
Et de rois.
Le temps a passé
L’âge adulte est arrivé
Je revois tes yeux mouillés de larmes
Lors de mon départ pour l’Armée
Puis ton regard émerveillé
Quand je suis venu en permission
Mon engagement terminé
À la maison je suis rentré
Malgré mon âge je sens encore les caresses de ton regard
Et celui de tes mains sur ma tête
Toi assise sur le canapé
Moi la tête posée sur tes genoux
Toute cette joie et amour
Se lisaient dans tes yeux
Tu étais bonté
Aujourd’hui, tu es assise dans ce fauteuil
Le regard devant toi, fixe.
Dis-moi ?
Où es-tu ?
Maman

Aldo
20-04-2021

Le printemps en automne


On ne récolte pas en hiver
On pique dans les fruits suspendus
On se hasarde aux inventaires
On se garde de l’inconnu
Et l’on regarde flamber
Les heures dans la cheminée
Ou se consument quelques rêves
Ou s’épuisent quelques songes

On se méfie des fièvres
Sensibles aux mensonges.
On n’attend plus le printemps
On le laisse simplement venir
Et s’il nous comble un instant
Peut-il encore nous étourdir !

Dominique
19-04-2021

Journal


Rêver un instant, un instant seulement
D’être soudainement
Doté d’une once du génie
De ce merveilleux fabuliste
Qu’était Jean de La Fontaine
Et, à sa suite, réécrire
Le cheval et l’âne
Le cheval, qui après avoir refusé
De partager la charge du baudet
Dut non seulement la porter tout entière
Mais aussi supporter le poids de l’âne mort.
Ainsi en va-t-il de nos jours avec les vaccins
Que les pays riches accaparent
Malgré les beaux discours
Pour n’en laisser qu’un pour cent
Aux pays pauvres où les gens
Peuvent bien se contaminer
Et faire circuler le virus
Qui nous reviendra en boomerang.
Le riche, comme le cheval, n’est
Ni partageux ni perspicace

Tant qu’il vit sous le faix mourir son camarade
Et reconnut qu’il avait tord
Du baudet en cette aventure
On lui fit porter la voiture
Et la peau par-dessus encor.