Le journal d'un confinement...

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Francis
19-04-2021

Journal


Une idée me traverse l’esprit. Comment remettre en route le mécanisme une fois cette pandémie vaincue?
Depuis plus d’un an nous vivons avec des restrictions, masque sur le visage, lien social disparu, finies les réunions en famille, les sorties au restaurant, cinéma, théâtre, thé dansant, spectacles etc. Et surtout les embrassades chères à nos cœurs avec nos enfants et petits-enfants.
Nous avons appris bien malgré nous, à nous écarter dès que l’on croise une personne afin d’éviter tout contact, distanciation oblige, plus de poignée de main franche.
Une fois tous vaccinés, pourrons nous à nouveau revivre comme par le passé? J’en doute car trop de problèmes, de soucis et surtout de morts sont venus endeuiller notre belle planète Terre, pour balayer d’un revers de manche tout cela.
Alors je me dis : Comment feras-tu ?
Au vu de ma réaction lors de la fin du premier confinement et les vacances d’été qui ont suivi, pendant lesquelles nous avons reçu nos filles et petites filles, je m’étais dit à ce moment-là que quoiqu’il arrive je serrerai mes filles et mes petites filles très fort dans mes bras et les embrasserai tendrement. Si je devais mourir de la Covid19, au moins j’aurai eu la joie de profiter chaque jour de ces tendres moments.
Après mûre réflexion je crois sincèrement pouvoir m’en sortir sans trop de casse. Bien sûr, je ne dis pas qu’il n’y aura pas de petites séquelles, voire de petits réflexes bien malgré soi.
Il y a cependant un fait inéluctable : l’homme, de tous les temps, a toujours réussi à surmonter les catastrophes. Et cette fois encore il le fera.
Mais avec j’espère plus de modestie et en ayant retenu les erreurs à ne plus commettre en cas de nouvelle pandémie.

Francis
17-04-2021

Poème


Le désir c’est une envie
Une envie qui peut durer toute une vie
Le désir de fonder une famille
Dans la sérénité voir grandir ses filles
Le désir parfois vous taraude l’esprit
Vous en êtes libérés qu’une fois assouvi
Le désir c’est la convoitise d’un bien que l’on a pas
Nous y avons tous été concernés une fois ici bas
Le désir au Printemps se fait ressentir
Celui-ci nous fait languir
Le désir peut se conjuguer à l’infini
Tant les envies sont nombreuses dans une vie

Dominique
12-04-2021

Journal


Hier, et c’est comme si c’était hier
Quand je sortais du cinéma,
La démarche chaloupée du shérif,
La main tendue en guise de pistolet
Menaçant d’invisibles et terribles hors-la-loi
Je faisais le fier
Me prenant pour Gary Cooper.
Quelques rides plus tard,
(Les cow-boys parfois se font de vieux os)
C’est sans vergogne, que je plagie les poètes
Et que son dernier livre à la main
J’usurpe l’identité d’Erri de Luca :

« …Quand je lis des livres en vers, des livres de poètes, chacune de leurs pages ressemble à une route. Pour moi, un livre de poèmes est une ville. Sur les vers de Brassens et de Rilke, de Dylan et de Brodsky, je me promène, je cours ou bien je m’arrête : je voudrais habiter là. »

Aldo
12-04-2021

La ville confinée à l'heure du couvre-feu


Des ombres se parlent des ombres se fuient
C'est la ville confinée à la tombée de la nuit
L'instant où l'on oublie dans l'absence d'échos
Un monde d'hirondelles et de coquelicots

Au bout de la jetée à l'heure ou le ciel mue
Se lèvent les fantômes de marins naufragés
Les rêves de voyages assurément brisés
Consignés à terre fermement retenus

À l'horizon les îles basculent dans le néant
Les collines à l'arrière se dressent comme un mur
Les lumières des néons sont un pâle murmure
Verra-t-on à nouveau cavaler des passants !

Luce
12-04-2021

Poème


Et de joyeux drilles
Dansaient le quadrille
Sur la musique des mots
Au son d'un beau saxo.
Ohé braves gens
Entrez dans la danse
Voyez votre chance
Ayez de l'entregent !
Et valsez maintenant
Sur les notes du temps !